La liste des organisations syndicales et professionnelles d’employeurs reconnues représentatives au niveau national et interprofessionnel a été mise à jour en juillet 2025

La représentativité syndicale donne le droit de négocier et de conclure des accords dans tous les secteurs.

Dans les branches professionnelles et au niveau national interprofessionnel, l’audience des syndicats est appréciée tous les 4 ans par consolidation, à ces niveaux, des résultats électoraux obtenus au sein des entreprises et des petites entreprises.

Un site internet dédié à la mesure de l’audience syndicale au niveau des branches et au niveau national et interprofessionnel a été mis en place, sur lequel les entreprises saisissent en ligne leurs procès-verbaux d’élections (https://www.elections-professionnelles.travail.gouv.fr).

L’audience au niveau national et interprofessionnel s’obtient comme suit :

  • Obtention de 8 % des suffrages résultant de l’addition d’une part des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections des titulaires aux CSE et d’autre part des suffrages exprimés au scrutin concernant les entreprises de moins de onze salariés
  • être représentative à la fois dans des branches de l’industrie, de la construction, du commerce et des services

La dernière étude de représentativité basée sur le cycle 2021-2024 a donné lieu à la publication d’un arrêté du 8 juillet 2025 qui fixe la liste des organisations syndicales représentatives comme suit :

  • la Confédération française démocratique du travail (CFDT) avec 30,88%
  • la Confédération générale du travail (CGT) 25,70%
  • la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO) 17,27%
  • la Confédération générale des cadres (CFE-CGC) 15,01%
  • la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) 11,14%

A contrario, UNSA (6,75%) et Solidaires (3,75%) ne parviennent pas encore à devenir représentatifs au niveau national mais le sont dans certaines branches professionnelles et entreprises.

La représentativité permet à une ou plusieurs organisations syndicales de signer un accord collectif engageant la collectivité de travailleurs concernés. La validité d’un accord interprofessionnel est subordonnée à sa signature par une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli au moins 30 % des suffrages exprimés et à l’absence d’opposition d’une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés en faveur des mêmes organisations à ces mêmes élections, quel que soit le nombre de votants.

La CFDT est donc la seule organisation syndicale à pouvoir signer seule un accord collectif interprofessionnel.

Pour ce qui est de la représentativité patronale, celle-ci au niveau interprofessionnel, est la suivante (fonction notamment des cotisations qu’elle peut justifier en sa faveur) :

  • Mouvement des entreprises de France (MEDEF) : 63,42 %
  • Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) : 32,05 %
  • Union des entreprises de proximité (U2P) : 4,53 %.

Cette représentativité permet de s’opposer à l’extension d’accords collectifs.

Seul le MEDEF peut seul s’opposer, par écrit avec motivation, à l’extension d’un accord, puisqu’il est la seule organisation professionnelle d’employeur reconnue représentative au niveau considéré dont les entreprises adhérentes emploient plus de 50 % de l’ensemble des salariés des entreprises adhérant aux organisations professionnelles d’employeurs reconnues représentatives à ce niveau.